Michel Moatti Retour à Whitechapel 414 pages 4ème
Michel Moatti Retour à Whitechapel 414 pages
4ème de couverture
Londres, 1941. Sous les bombes de l'armée allemande, au milieu des décombres et de la peur, l'ombre de Jack l'Eventreur plane encore.
Une femme, Amélia Pritlowe, rejoint la Filebox Society, un groupe d'enquêteurs amateurs qui compile et étudie tous les documents susceptibles de conduire à l'identité du tueur.
Et dans les limbes de la mémoire d' Amélia, dissimulée dans la brume poisseuse du quartier de Whitchapel, se trouve peut-être la clef de l'énigme. Car Amélia est la fille de Mary Jane Kelly, la dernière victime de Jack. Son "Chef-d'oeuvre" sanguinaire...
Michel Moatti transpose dans ce roman les conclusions de ses années d'enquête sur les traces du célèbre serail killer, et révèle son vrai visage.
Mon avis.
Nous avons nos goûts, nos auteurs fétiches, nos sujets de prédilections. Je dois dire que Jack n'en est pas un pour moi, le coupable n'ayant jamais été découvert, aucun profil psychologique n'a pu être formellement établi. Le côté sanglant de cette triste et célèbre affaire ne m'intéresse pas, certes, j'éprouve énormément de compassion pour ces pauvres femmes victimes de cette ordure, mais cela s'arrête là. Et, il y a eu tellement d hypothèses,de théories facétieuse que cela en devenait fatiguant et lassant.
Inutile de préciser qu'il ne me serait jamais venu à l'esprit d'acheter ce livre. Ma moitié en a décidé autrement, et me l'a offert, probablement afin d'assouvir sa propre curiosité. Force est de constater, qu'il a eu, encore une fois, entièrement raison, et encore une fois me voilà à lui passer de la pommade.....
Certes ce livre ne fera pas de moi une "ripperophile" ou une "ripperologue" mais je dois avouer que cette lecture fut intéressante, compassionnelle et riche. Intéressante, l'auteur prend son enquête et ses recherches très au sérieux, il nous explique le pourquoi de cette enquête, ses motivations..... Et puis cette enquête est menée intelligemment, l'auteur ne balance pas un nom au hasard, 3 ans de recherches ça se sent. Certes Amélia Pritlowe et la Filebox Society n'existent pas, mais il fallait bien une trame afin de nous amener tout doucement vers ses conclusions. C'est donc au travers des recherches et du journal d'Amélia que nous suivons cette enquête comme si nous y étions, nous passons véritablement du statut de lecteur à celui de témoin. Je pense pouvoir dire que l'auteur a écrit ce livre dans une totale abnégation et non pas pour la gloire....