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Hannibal Lectrice
1 mai 2016

Stanislas Petrosky Ravensbrück Mon Amour 215

1_de_couv-ravensbruck Stanislas Petrosky Ravensbrück Mon Amour 215 pages Ed. L'Atelier Mosésu

 

 

4ème de couverture

 

Gunther, jeune artiste allemand enrôlé de force au moment de la construction du camp de Ravensrück, en devient l'illustrateur officiel, obligé de mettre son talent de dessinateur au service des autorités nazies.

Rien n'échappe au crayon affûté du jeune homme : l'horreur des camps, les expériences médicales, les kommandos, les moeurs des officiers, la vie, la mort.

 

 

Mon avis

 

Ravensbrück mon amour où comment plonger dans l'idéologie nauséabonde qu'était celle des nazis, dans l'horreur absolue. Idéologie à laquelle mon grand-père maternel adhérait. Un sujet qui, au sein de la famille est plus que tabou, pas un seul mot n'a transpiré à ce sujet, jusqu'au jour, où, l'aieul d'un ami, nous taxe ma soeur et moi, de petites filles de SS. Stupéfaction, incrédulité, incompréhension de notre part. La vérité finit par éclater lorsque le courage me vint de questionner mon père. J'ai comme un besoin d'expier ces horreurs qui me procurent honte et dégoût pour cet être abject, que je suis fort aise de ne point avoir connu, horreurs qui ne sont pas miennes. Ce besoin irrépressible de comprendre l'incompréhensible.

Quête que j'ai commencée avec les ouvrages de Christian Bernadac, un plongeon infernal qui m'a fait sortir de ma naïve torpeur. Rude lecture quelque soit l'âge du lecteur, mais là où, Bernadac " inventorie" toutes ces innommables exactions, Petrosky donne vie à l'horreur, de simples lecteurs nous passons à victimes, que de souffrances, ne plus pouvoir respirer, ça nous prend aux tripes, ça nous les arrache, à maintes reprises de pleurer à chaudes larmes, à maintes reprises de poser le livre de le reprendre quelques jours plus tard lorsque mon coeur apaisé il fût enfin. La cruauté vue à travers les yeux d'un artiste, une histoire empreinte de poésie et d'amour, de poésie par les mots pesés, choisis, impassibles par Gunther artiste avant tout, l'art bouclier, l'art témoin. Et l'amour, celui de la vie, de la survie, de l'autre, de l'entraide, de l'espoir...

Standing ovation tout simplement.

Merci Monsieur Petrosky de m'avoir permis de faire cette contrition en forme de chronique.

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Hannibal Lectrice
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